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Recommandations pour la prise en charge de l’infection par le virus de l’hépatite C chez les usagers de drogues par injection

https://doi.org/10.1016/j.drugpo.2015.11.009Get rights and content

Résumé

Dans les pays à revenus élevés, la majorité des infections par le virus de l’hépatite C (VHC) nouvelles et existantes se produisent chez usagers de drogues par injection (UDI). Dans de nombreux pays à revenus faibles et moyens, de vastes épidémies de VHC ont également émergé chez les UDI. Le fardeau des maladies hépatiques liées au VHC chez les UDI est en augmentation, mais le recours au traitement reste extrêmement faible. Il existe un certain nombre de barrières aux soins qui doivent être évaluées et auxquelles il faut s’attaquer de façon systématique, pour faire en sorte que les UDI aient accès aux traitements. Le développement rapide d’agents antiviraux à action directe (AAD) sans interféron pour traiter l’infection par le VHC a suscité un optimisme considérable dans le domaine du VHC, faisant naître l’espoir réaliste de l’accès à une intervention thérapeutique à l’efficacité optimale, offrant des régimes thérapeutiques entièrement oraux, de courte durée et bien tolérés. En outre, il a été clairement démontré que le traitement du VHC est sûr et efficace dans un large éventail d’établissements offrant des soins multidisciplinaires. Étant donné l’importance des maladies liées au VHC chez les UDI, il est urgent de développer des stratégies visant à intensifier l’évaluation et le traitement du VHC dans ce groupe. Ces recommandations démontrent que le traitement chez les UDI est réalisable et apportent un cadre de travail pour l’évaluation et les soins du VHC. Des recherches complémentaires sont nécessaires pour évaluer les stratégies visant à intensifier le dépistage, les liens vers les soins, le traitement, l’observance, la guérison virale et pour prévenir la réinfection par le VHC chez les UDI, en particulier du fait que de nouveaux traitements AAD sans interféron pour le traitement de l’infection par le VHC deviennent disponibles.

Introduction

Dans les pays à revenus élevés, 50 à 80 % des infections par le virus de l’hépatite C (VHC) se produisent chez usagers de drogues par injection (UDI), et des épidémies de VHC ont émergé chez les UDI dans de nombreux pays à revenus faibles et moyens (Hajarizadeh, Grebely, & Dore, 2013). Au sein de cette population on compte les UDI « actuels » ou « récents » (Larney et al., 2015) qui présentent un risque de transmettre et de contracter une infection par le VHC (il existe différentes définitions dans la littérature, bien que la plus fréquente soit de un mois à un an (EMCDDA, 2010, WHO, 2012)). Les «anciens» UDI (personnes ayant arrêté la consommation de drogues injectables) forment également un groupe important, étant donné qu’il inclut une proportion importante de personnes infectées par le VHC (Larney et al., 2015). Étant donné la nature récidivante de la dépendance aux drogues, il est difficile de déterminer un seuil pour définir un arrêt de la consommation de drogues injectables permanent par rapport à un arrêt de courte durée (et donc les UDI «actuels»/«récents» par rapport aux «anciens») (Larney et al., 2015). Ces lignes directrices sont cependant développées principalement pour la prise en charge clinique du VHC chez les UDI actuels et le terme «UDI» se réfèrera généralement à cette population. Étant donné qu’un grand pourcentage d’UDI a été infecté par le VHC depuis au moins deux décennies, nombre d’entre eux ont développé une fibrose avancée (Grebely & Dore, 2011; Hajarizadeh et al., 2013). Le taux des complications des maladies hépatiques au stade avancé, les coûts des soins médicaux associés, ainsi que la morbidité et la mortalité d’origine hépatique chez les UDI continuent à augmenter (Grebely & Dore, 2011; Hajarizadeh et al., 2013).

Jusqu’à récemment, les lignes directrices relatives au traitement du VHC excluaient les UDI, en raison de préoccupations liées à une mauvaise observance, aux événements indésirables et aux réinfections (NIH, 1997). Des études portant sur le traitement réussi du VHC chez les UDI ont remis en question ce paradigme (Alvarez-Uria, Day, Nasir, Russell, & Vilar, 2009; Aspinall et al., 2013; Backmund, Meyer, Von Zielonka, & Eichenlaub, 2001; Bruggmann et al., 2008, Dalgard, 2005, Dimova et al., 2013, Dore et al., 2010, Grebely et al., 2007a, Grebely et al., 2010, Guadagnino et al., 2007; Hellard, Sacks-Davis, & Gold, 2009; Jack, Willott, Manners, Varnam, & Thomson, 2009; Jafferbhoy et al., 2012, Jeffrey et al., 2007, Lindenburg et al., 2011, Manolakopoulos et al., 2010, Martinez et al., 2010; Matthews, Kronborg, & Dore, 2005; Mauss, Berger, Goelz, Jacob, & Schmutz, 2004; Melin et al., 2010, Neri et al., 2002; Papadopoulos, Gogou, Mylopoulou, & Mimidis, 2010; Robaeys et al., 2006, Sasadeusz et al., 2011, Schaefer et al., 2003, Schaefer et al., 2007, Sylvestre, 2002; Sylvestre, Litwin, Clements, & Gourevitch, 2005; Van Thiel, Anantharaju, & Creech, 2003; Van Thiel et al., 1995, Wilkinson et al., 2009). Les lignes directrices internationales émises par l’American Association for the Study of Liver Disease (AASLD)/Infectious Diseases Society of America (IDSA), l’European Study for the Association of the Liver (EASL), l’International Network on Hepatitis among Substance Users et l’Organisation mondiale de la santé recommandent toutes aujourd’hui de traiter les UDI infectés par le VHC (AASLD/IDSA, 2015, European Association for Study of Liver, 2014, Robaeys et al., 2013, WHO, 2014).

Malgré ces lignes directrices révisées, peu d’UDI ont reçu un traitement pour le VHC (Alavi et al., 2014, Grebely et al., 2009, Iversen et al., 2014, Mehta et al., 2008, NCHECR, 2009, Strathdee et al., 2005). Il sera nécessaire d’intensifier l’évaluation et le traitement du VHC chez les UDI afin de réduire la morbidité et la mortalité liées au VHC à l’avenir (Hutchinson, Bird, & Goldberg, 2005b). La disponibilité de régimes thérapeutiques antiviraux à action directe (AAD) sans interféron efficaces, facilement tolérés et plus simples devraient améliorer la faisabilité de cette approche (Dore & Feld, 2015). L’International Network on Hepatitis among Substance Users (INHSU) a mis en place un panel d’experts pour développer des recommandations afin d’améliorer l’évaluation, la prise en charge et le traitement du VHC chez les UDI, et a publié ses premières recommandations en 2013 (Robaeys et al., 2013). Ces recommandations ont été mises à jour pour refléter les changements rapides dans le traitement du VHC et pour mieux se conformer aux méthodologies figurant dans les lignes directrices internationales émises par l’AASLD et l’IDSA (AASLD/IDSA, 2015).

Section snippets

Méthodes

Le panel d’expert a produit une série de RECOMMANDATIONS. Chaque RECOMMANDATION est évaluée en termes de niveau de preuve et en termes de force, à l’aide d’une échelle développée par l’AASLD/IDSA (AASLD/IDSA, 2015). Les recommandations se basent sur les preuves scientifiques et les opinions d’experts (Tableau 1). Chaque recommandation inclut un chiffre romain (I, II ou III) qui représente le niveau de preuve soutenant la recommandation, et une lettre (A, B ou C) qui représente la force de la

Épidémiologie et prévention du VHC

La prévalence du VHC chez les UDI varie de < 20 % à > 80 % (points médians estimés du VHC: 67 % positifs aux anticorps; 50 % positifs à l’ARN), avec une estimation mondiale de 10 millions d’UDI positifs pour les anticorps du VHC (dont 7,5 millions de cas d’infection chronique par le VHC) (Hagan, Pouget, Des Jarlais, & Lelutiu-Weinberger, 2008; Nelson et al., 2011). Les génotypes 1a, 1b et 3a du VHC sont fréquents chez les UDI (Pybus, Cochrane, Holmes, & Simmonds, 2005), 4d est fréquent chez les

Histoire naturelle du VHC et effets des drogues sur le foie

L’infection chronique par le VHC se développe dans 75 % des cas (Grebely et al., 2014; Micallef, Kaldor, & Dore, 2006), parmi lesquels 10 à 20 % développeront une cirrhose en 20 à 30 ans d’infection (Grebely & Dore, 2011). Dans une méta-analyse d’études transversales portant sur des UDI infectés par le VHC, la prévalence de la cirrhose après 20 ans était de 15 % (John-Baptiste, Krahn, Heath-cote, Laporte, & Tomlinson, 2010). Dans une revue systématique portant sur la progression de la fibrose

Dépistage de l’infection par le VHC

L’accès au dépistage du VHC, une discussion éclairée des résultats de test, et l’évaluation de la condition hépatique représentent des mesures essentielles pour la prévention (Centers for Disease Control and Prevention, 2012). Les recommandations pour le dépistage se basent sur la prévalence élevée du VHC chez les UDI (Hagan et al., 2008, Nelson et al., 2011), et sur les preuves croissantes que la connaissance d’un statut VHC est associé à des modifications comportementales protectrices qui

Évaluation non invasive de la fibrose hépatique

La norme de référence pour évaluer la fibrose hépatique est la biopsie hépatique, mais elle est invasive et difficile à réaliser d’un point de vue logistique. Conformément aux lignes directrices internationales (AASLD/IDSA, 2015, European Association for Study of Liver, 2014), des méthodes non invasives telles que l’élastographie transitoire ou des panels bien établis de biomarqueurs de la fibrose sont acceptables pour évaluer le stade de la maladie hépatique. Les méthodes non invasives ont une

Évaluation pré-thérapeutique

Des lignes directrices relatives à l’évaluation pré-thérapeutique des personnes infectées par le VHC sont disponibles (AASLD/IDSA, 2015, European Association for Study of Liver, 2014). Cependant, les UDI infectés par le VHC présentent souvent des comorbidités sociales, médicales et psychiatriques complexes, ce qui complique les décisions prises autour des soins (voir Grebely & Tyndall, 2011). Des connaissances insuffisantes et des perceptions erronées sur le VHC constituent des barrières

Indications de traitement

L’objectif du traitement du VHC est de prévenir les complications de maladies hépatiques, les décès dus au VHC, d’autres manifestations extra-hépatiques et la transmission du VHC dans la population. La réponse virologique soutenue (RVS) est associée à une amélioration de la qualité de vie, une régression de la fibrose et une réduction du risque de complications chez les patients cirrhotiques (Seeff, 2002).

Selon les recommandations de l’AASLD/IDSA, le traitement efficace du VHC entraîne une RVS,

Traitement par PEG-IFN et AAD: recommandations de traitement

Chez les UDI, le traitement du VHC chronique est sécuritaire et efficace (Alvarez-Uria et al., 2009, Backmund et al., 2001, Bruggmann et al., 2008, Dalgard, 2005, Dimova et al., 2013, Dore et al., 2010, Grebely et al., 2010, Guadagnino et al., 2007, Hellard et al., 2009, Jack et al., 2009, Jafferbhoy et al., 2012, Jeffrey et al., 2007, Lindenburg et al., 2011, Manolakopoulos et al., 2010, Martinez et al., 2010, Matthews et al., 2005, Mauss et al., 2004, Melin et al., 2010, Neri et al., 2002,

Impact de la consommation de drogues sur l’observance et la RVS

L’observance au traitement du VHC est souvent définie par une utilisation de ≥80 % du PEG-IFN et de la ribavirine prévus pendant à ≥80 % de la période de traitement, mais ce chiffre ne différencie par les doses manquées de l’arrêt du traitement (Weiss, Brau, Stivala, Swan, & Fishbein, 2009). Cependant, ces seuils peuvent ne pas être applicables depuis l’avènement de régimes thérapeutiques sans interféron. L’exposition sous-optimale au PEG-IFN provient principalement de l’arrêt précoce du

Impact de l’état mental sur l’observance et la RVS

Tel que rapporté dans (Schaefer, Sarkar, & Diez-Quevedo, 2013), les comorbidités psychiatriques sont élevées chez les UDI et des symptômes psychiatriques comme la dépression peuvent apparaître pendant le traitement antiviral, même avec des traitements sans interféron (Sulkowski et al., 2014). Alors qu’un traitement AAD sans interféron ne semble pas avoir d’effets secondaires psychiatriques significatifs, un traitement antiviral incluant le PEG-IFN est associé au développement d’effets

Prise en charge du traitement

Le traitement du VHC a été administré efficacement à des UDI en utilisant différents modèles cliniques, notamment des services de traitement de l’hépatite virale et des maladies hépatiques traditionnels en milieux hospitaliers, des centres de désintoxication, des établissements de traitement de substitution aux opiacés, des prisons et des cliniques en milieu communautaire. Tel que révisé dans (Bruggmann & Litwin, 2013) (Meyer et al., 2015), des exemples de stratégies qui se sont avérées

Traitement du VHC en prison

Vu le lien étroit entre la consommation de drogues injectables et l’emprisonnement, les infections aiguës et chroniques par le VHC sont fréquentes en milieu carcéral au niveau mondial (voir dans Larney et al., 2013). Malgré le fardeau considérable de la maladie dans ce contexte, le dépistage, l’évaluation et les taux de traitement sont très faibles (voir Post, Arain, & Lloyd, 2013). Le traitement antiviral à base d’interféron s’est avéré faisable et efficace, bien que subsistent des

Réinfection suite à un traitement efficace du VHC

Il existe toujours certaines préoccupations liées au fait que la réinfection, due à des comportements à risque récurrents, pourrait invalider les bénéfices potentiels du traitement. Les taux rapportés de réinfection suite à un traitement du VHC efficace chez les UDI sont faibles, avec des estimations généralement comprises entre 1 et 5 % de risque par an (voir Cunningham, Applegate, Lloyd, Dore, & Grebely, 2015; Grady, Schinkel, & Dalgard, 2013). Il est nécessaire d’obtenir des données sur les

Traitement du VHC aigu

Une infection aiguë par le VHC se réfère à la période couvrant les six premiers mois après l’exposition au VHC (Grebely, Matthews, & Dore, 2011). Une clairance spontanée survient dans 25 % des cas (Grebely et al., 2014, Micallef et al., 2006). La RVS suite à un traitement par le PEG-IFN chez les UDI mono-infectés par le VHC en phase aiguë, est de 55 à 74 % (voir Martinello and Matthews, 2015), les résultats du traitement étant associés à l’observance et au soutien social, mais pas à la

Co-infection VIH/VHC

La co-infection avec le VIH accélère la progression de la maladie due au VHC, ce qui entraîne une morbidité et une mortalité liées au foie plus importante dans la co-infection VIH/VHC que chez les personnes mono-infectées par le VHC (Chen, Ding, Seage Iii, & Kim, 2009; Graham et al., 2001; Lo Re et al., 2014). Le VHC chronique est la cause principale de décès non dus au sida, là où la thérapie antirétrovirale en association (TARa) est accessible (Weber et al., 2006). Les défis supplémentaires

Prise en charge de la co-infection par le virus de l’hépatite B (VHB)

La prévalence mondiale du VHB chronique est de 8 % chez les UDI (Nelson et al., 2011). La vaccination contre le VHB est efficace chez les UDI et des calendriers accélérés améliorent l’observance (Hwang et al., 2010). La combinaison PEG-IFN/ribavirine est efficace pour le traitement du VHC chez les personnes co-infectées par le VHB/VHC (Liu et al., 2009). Conformément aux lignes directrices de l’EASL, la détection de l’ADN du VHB et la mesure des taux de l’ADN du VHB sont essentielles pour le

Transplantation de foie

Le pourcentage de personnes ayant des antécédents de consommation de drogues injectables faisant l’objet d’une transplantation de foie pour une cirrhose liée au VHC est de 5 à 10 % (De Gottardi et al., 2010, Robaeys et al., 2009). La rechute de consommation de drogues suite à une transplantation de foie est rare (De Gottardi et al., 2010, Robaeys et al., 2009). Les critères de sélection pour la transplantation de foie incluent: 6 à 24 mois d’abstinence aux drogues, une maladie psychiatrique

Conclusion

Étant donné l’importance des maladies liées au VHC chez les UDI, les stratégies visant à intensifier le dépistage du VHC, les liens vers les soins, l’évaluation, le traitement et la prévention de la réinfection par le VHC dans ce groupe sont nécessaires de façon urgente. Ces recommandations démontrent que le traitement des UDI est réalisable et apporte un cadre pour le dépistage, l’évaluation, la prise en charge et le traitement du VHC. Cependant, plusieurs des études réalisées chez les UDI ont

Conflit d’intérêt

Tous les auteurs rapportent qu’il n’existe aucun conflit d’intérêt en lien avec le contenu du manuscrit.

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